Mai 1968 ... mai 2008

Mai 1968. 40 ans ont passé...
Dans le monde, la jeunesse se révoltait contre l'ordre établi. Aux Etats-Unis, la guerre du Vietnam minait la société, en Espagne, en Tchécoslovaquie, la répression des dictatures était très violente.
Il y eut diverses manifestations dans le monde entier. En Espagne, beaucoup de jeunes étudiants payèrent leur révolte par la prison, en Tchécoslovaquie, la répression par les chars soviétiques fut sanglante: le printemps de Prague devint une tragédie.
En France, les jeunes étudiants voulaient se libérer du carcan d'institutions archaïques qui semblaient être figées dans une autre époque, leur imposant des règles qui ne correspondaient plus à rien. Ils remirent en cause l'autorité: de la famille, de l'université, de l'état. Les pavés des rues de Paris servirent à faire des barricades, les amphithéâtres de l'université, pris d'assaut, devinrent des théâtres improvisés. Bientôt, le mouvement gagna la France entière. Une sorte d'euphorie révolutionnaire gagnait les plus jeunes tandis que les plus âgés demeuraient perplexes devant l'ampleur que cela prenait. Les institutions tremblaient. Les partis politiques, de droite ou de gauche ne savaient pas trop comment réagir. Ce fut une surprise. Ce fut un mouvement joyeux. La jeunesse triomphante se libérait d'une forte oppression morale. Daniel Cohn-Bendit en était l'un des leaders les plus charismatiques.
Bientôt, les ouvriers s'unirent au mouvement. La France fut paralysée. Plus rien ne fonctionnait. Les écoles étaient fermées, il n'y avait plus de vivres dans les magasins car les gens avaient accumulé des stocks de nourriture (pour plusieurs années dans certains cas!), on trouvait difficilement de l'essence.
Mais le mouvement était divisé: diverses idéologies, souvent incompatibles le traversaient: maoïstes, trotskystes, libertaires ... Au bout de trois semaines, les divergences firent éclater le mouvement et le gouvernement reprit le contrôle de la situation. Le divorce entre le monde ouvrier et le monde universitaire devint inévitable. Daniel Cohn-Bendit fut expulsé de France, le pays où il était né, et interdit de séjour pendant de nombreuses années.
Les slogans
Le quotidien de 68 (Le Nouvel Observateur, vivez Mai 68 comme si vous y étiez)
Vision d'ensemble
Daniel Cohn-Bendit
Mai 68 dans le monde
Le printemps de Prague
Mai 68 en Espagne